Vidéo-documentaire réalisée par la classe de lre Bac Pro Services
SYNOPSIS
« En début d’après-midi d’une belle journée de printemps, le 7 mai 1956, un convoi de rappelés fit halte sur le quai de la petite gare du Palais, en Haute-Vienne.
Après une petite manifestation des habitants du Palais, les camions prirent la route pour La Courtine, que la majorité d’entre eux rejoignit sans encombre dans la soirée.
Seul, un des véhicules prit un retard de plusieurs heures, il était 19 heures lorsqu’il arriva à La Villedieu, la petite localité était calme en cette fin de journée : les gens récupéraient, après leur longue journée aux champs, dans les chantiers ou les ateliers.
Ils entendirent tout à coup un grand bruit de voix, criant des slogans hostiles à la guerre d’Algérie, à Guy Mollet et à Robert Lacoste. Un camion de l’armée était arrêté sur le bord de la route, entouré de soldats, des réservistes rappelés.
Les habitants du village alertés par le bruit de la rue accoururent et se rassemblèrent autour du camion militaire pour apporter leur soutien aux rappelés. Le rassemblement grossit au fil des heures et dura jusqu’ au lendemain matin... »
C’est ainsi que René Romanet, maire de La Villedieu de 1935 à 1958, commence son récit des événements qui se sont déroulés dans cette petite localité de la Creuse, peu de temps après que le gouvernement Guy Mollet
ait décidé d’envoyer le contingent en Algérie pour mener à bien ses opérations de pacification destinées à rétablirl’ordre.
A partir du texte de René Romanet extrait de son livre « Le chemin d’un prolétaire » et des témoignages de ceux qui ont vécu cet événement, « Guerre et bâillon » choisit de montrer comment un acte symbolique et spontané de soutien à une protestation pacifiste de rappelés déclencha les foudres de l’armée et de la justice françaises, comment la « Grande Muette » décida d’écraser la manifestation en condamnant pour l’exemple ceux qui, sur place, l’avaient soutenue, comment la population vécut cette manipulation de la vérité et la condamnation des trois accusés destinée au rétablissemen- de l’ordre républicain par la force.
CONDITIONS DE REALISATION _
Les 22 élèves de l’atelier -une classe de première baccalauréat professionnel services- ont travaillé pendant deux semaines et demie sur ce projet :
• Sensibilisation au problème de la Guerre d’Algérie et à ses répercussions dans notre région.
• Recherche, aux Archives Départementales, des informations concernant les faits qui se sont déroulés à LA VILLEDIEU en 1956 et relatés dans les journaux locaux.
• Prise de contact avec les personnes témoins de cet événement .
• Elaboration d’une note d’intention et d’un scénario.
• Tournage (avec une caméra SONY DV) à LA VILLEDIEU, à SAINT-VAURY, au PALAIS/VIENNE.
• Enregistrement de la voix off avec le comédien Denis Lavant.
• Montage sur Casablanca
Pour la technique, les élèves ont été encadrés par Frédéric Bordet et Denis Violet.