Djamel ZAOUI et Jean-Philippe OULD AOUDIA, fils de Salah Ould Aoudia, assassiné par l’OAS, présenteront le film et animeront le débat.
Tarif unique : 4,5 euros
Pouquoi ce film :
Ce qui m’a incité à réaliser ce film, c’est d’abord le fait que les crimes liés à la guerre d’Algérie ont été amnistiés dès la signature des accords d’Evian. Aucun autre événement n’a bénéficié d’une mesure aussi rapide et systématique...
Que faire lorsque l’histoire a voulu que les tortionnaires d’hier deviennent de respectables notables ? Que faire lorsque ces derniers inaugurent des monuments à la gloire de leur funeste passé ? Puisque la loi des hommes n’a pas permis de juger les assassins, l’heure est venue pour leurs enfants de les faire juger par l’Histoire. C’est l’un des sens que je souhaite donner à ce film.
La réalisation :
Pour raconter ce film dont les tenants et les aboutissants s’étalent sur un demi-siècle entre les deux rives de la Méditerranée, je me suis attaché aux destins croisés de plusieurs enfants des victimes. En les suivant dans leur combat contre les nostalgiques de l’Algérie française, j’ai choisi de réaliser un film fait d’allers-retours entre fantômes du passé et engagements actuels.
Chaque personnage a une personnalité et une psychologie différente. Ce qui permet d’aborder cette histoire sous des angles multiples. Il y a la passé, le combat actuel et la vie de tous les jours avec des séquelles dont les plaies ne sont pas cicatrisés plus de quarante années plus tard. Peut-il en être autrement au regard des l’injustice faîte aux enfants des victimes de l’OAS ?... Amnistiés par le passé, les assassins sont aujourd’hui glorifiés par la République au titre de martyres de l’Algérie française. C’est pourquoi, ce film raconte aussi l’histoire d’une certaine extrême droite qui, depuis 1962 effectue un énorme travail de Lobbying politique pour imposer sa vision de l’histoire.
Des archives filmées, la presse de l’époque, des documents personnels appartenant aux personnages, un tour de France des monuments érigés à la gloire des assassins de l’OAS et un voyage commémoratif des enfants des victimes en Algérie illustrent le propos du film.
Djamel Zaoui