BENOIT BROUTCHOUX
Article mis en ligne le 29 septembre 2008
dernière modification le 30 septembre 2008

Un drôle de syndicaliste qui tenait des métingues sur les becs-de-gaz.

Benoît Broutchoux est né le 7 novembre 1879 à Essertenne (Saône-et-Loire). En 1901, il rejoint le Pas-de-Calais.

Très tôt, il est un militant actif, alors que les associations et organisations ouvrières sont quasi-inexistantes.

Ouvert et bon orateur, il voit son influence grandir, y compris auprès de quelques délégués mineurs. Il rejoint les militants guesdistes dans le « Jeune Syndicat des Mineurs » fondé en 1902, lié à la CGT et qui, après la catastrophe de Courrières (mars 1906), soutient activement la longue grève des mineurs du Nord et du Pas-de-Calais.

Souvent arrêté et condamné pour ses actions et interventions spectaculaires, voire illégalistes-il aime jouer des tours pendables aux Agents de l’Autorité et il met un point d’honneur à toujours prendre le train sans billet-, Benoît Broutchoux l’est aussi en août 1914 pour ses positions pacifistes.

Anarcho-syndicaliste, il reste attaché à l’action quotidienne et immédiate et se montre rétif à des organisations centralisées. Tout en continuant à participer au courant libertaire, il joue un rôle moindre dans l’entre-deux-guerres. Il meurt à Villeneuve-sur-Lot en juin 1944. Suprême ironie : ce vieux libertaire anticlérical est enterré après une cérémonie religieuse.

Son anarchisme n’était pas doctrinaire. Il était fait de syndicalisme, d’anti-parlementarisme, de libre-pensée, d’amour libre, de néo-malthusianisme et de beaucoup de gouaille.

Pierre Monatte

Dessin : Phil Casoar


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