– La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo co-production italo-algèrienne 1966 - 1h56
Lion d’or à Venise en 1966 où la délégation française boycotte sa présentation, le film n’obtient son visa d’exploitation en France qu’en 1971, avant d’être retiré des écrans à la suite de menaces de bombes et pressions en tout genre.
Sa première diffusion hertzienne aura lieu en novembre 2004.
Témoignage capital sur la guerre menée à Alger en 1957 par les parachutistes du Général Massu contre le Front
de Libération Nationale, le film se refuse à tout manichéisme. Tourné en noir et blanc, caméra à l’épaule dans les ruelles de la Casbah, il est aussi d’une grande modernité et il bénéficie du jeu inspiré des comédiens, tous non professionnels -hormis Jean Martin, dans le rôle du Colonel Mathieu- et dont beaucoup interprètent leur propre rôle.
« Plus qu’une leçon d’histoire, une leçon de cinéma »
– Etranges Etrangers de Marcel Trillat et Frédéric Variot France 1970 - 1h
En 1970, un collectif de journalistes et de cinéastes découvrent et filment les conditions de vie, parfois épouvantables, des travailleurs immigrés en Seine-St-Denis, ainsi que les gestes de solidarité de la population et des syndicats. Fin des années soixante, la Coopérative ouvrière Scopolor produisait des magazines de société que ne montrait pas la télévision et qui étaient présentés dans toute la France lors de soirées-débats organisés au sein des M.J.C et foyers ruraux. Etranges Etrangers est un de ceux-là et à ce titre, constitue un document historique unique.
– Slimane Azem, une légende de l’exil de Rachid Mérabet France 2005 - 52mn
Le film fait revivre, à travers témoignages et documents d’archives, le poète et chanteur Kabyle, Slimane Azem (1918-1983). Arrivé en France en 1937, il travaille dans les aciéries de la région de Longwy où il découvre la dure réalité de la vie d’immigré et les tourments de l’exil. Sa première chanson consacrée à l’émigration paraît au début
des années quarante. Elle servira de prélude à une carrière qui va s’étendre sur près d’un demi-siècle.
Slimane Azem « représente la nostalgie du paradis perdu, l’exil temporaire qui devient perpétuel.
C’est une voix de l’histoire de l’émigration, une légende de l’exil ».